Les confinements auront été l’un des « plus grands désastres politiques de temps de paix de tous les temps », conclut le professeur Douglas Allen dans un article venant d’être publié par l’International Journal of the Economics of Business.
Ailleurs, une équipe de chercheurs du National Bureau of Economic Research n’a « pas réussi à trouver » une preuve quelconque que les confinements aient entraîné une réduction du taux de mortalité lié au covid. En fait, les chercheurs, qui ont examiné les données de quarante-trois pays et de tous les États américains, ont constaté que les confinements étaient positivement corrélés à un taux de mortalité total plus élevé. Il n’est guère surprenant qu’empêcher les gens de travailler, d’aller à l’école et de se socialiser entraîne une souffrance généralisée. Hélas, les habitants du Nevada ne connaissent que trop bien ce fait.
Les confinements du gouverneur Steve Sisolak n’ont rien fait pour stopper le covid. En revanche, ils ont infligé de larges dommages à la classe ouvrière du Nevada. Selon une analyse récente du Pew Charitable Trusts, le taux d’emploi des personnes d’âge actif au Nevada a chuté de 10 points entre 2019 et 2021. En d’autres termes, dix habitants du Nevada sur cent en âge de travailler ayant un emploi au printemps 2019 sont désormais sans emploi. C’est de loin le taux de perte d’emploi le plus élevé de tous les États du pays, et le triple du taux moyen des quarante-neuf autres États américains.
Aussi mauvais que cela soit, rien n’est comparable au mal que les politiques ratées de Sisolak ont infligé aux enfants. Les fermetures d’écoles ont entraîné des pertes massives d’apprentissage, ce qui peut avoir des effets délétères cumulés qui entraînent une réduction des revenus futurs, une augmentation du taux de pauvreté et même une réduction de l’espérance de vie chez les enfants, y compris les actes d’automutilation intentionnelle, ont monté en flèche.
Ces coûts horribles furent imposés sans aucun avantage en regard. Comme l’admettent aujourd’hui même les Centers for Disease Control and Prevention, « la transmission du COVID-19 ne semble pas être manifestement plus fréquente dans les écoles que dans les milieux non éducatifs ». Une étude plus rigoureuse publiée plus tard par le Journal of Global Health a révélé que « les enfants et les adolescents avaient moins de risques d’être infectés dans les établissements scolaires que dans les communautés et les foyers. » En d’autres termes, les fermetures d’écoles furent sans effet pour stopper la propagation du covid.
Les données scientifiques montrent clairement que ces politiques ne devraient plus jamais être appliquées en réponse au covid, qui, pour rappel, est moins mortel que la grippe chez les jeunes enfants en bonne santé et comparable à la grippe chez les adultes qui choisissent de se faire vacciner.
Mais, pour quelque raison, beaucoup au sein de la santé publique auront été réticents à reconnaître que les confinements, les fermetures d’écoles et autres mesures draconiennes qu’ils ont promues en réponse au covid furent des échecs complets. Tragiquement, beaucoup d’autres pays appliquent encore aujourd’hui ces mesures déshumanisantes et inefficaces. C’est un problème, étant donné que le covid est clairement là pour longtemps, et que les politiciens américains ont démontré leur volonté dérangeante d’imiter les pratiques totalitaires d’autres nations.
Hélas, rien ne peut réparer les dommages déjà causés par les politiques ratées de Sisolak. Mais lorsque la prochaine hausse des cas de covid se produira, inévitablement, il est impératif que les habitants du Nevada soient représentés par des leaders politiques désireux et capables de s’opposer à l’hystérie et à la pensée unique. Plus jamais nos enfants et les plus vulnérables ne devront être sacrifiés pour apaiser la peur et les névroses d’adultes.
Confinements et fermetures d’écoles resteront dans les annales comme l’un des pires désastres politiques de temps de paix de tous les temps. Les habitants du Nevada ont besoin de dirigeants politiques qui reconnaissent ce fait, plutôt que de ceux qui seraient prêts à répéter de telles catastrophes. Les électeurs auront la possibilité de faire ce choix lorsqu’ils se rendront aux urnes en novembre prochain. J’espère qu’ils choisiront avec sagesse.
Robert Fellner